“DPSA se différencie par le volet social” – A lire dans En Toute Sécurité du 1er juillet 2022

INTERVIEW DE GEOFFROY CASTELNAU DANS EN TOUTE SECURITE du 1er JUILLET 2022

 

Propos recueillis par Patrick Haas, Rédacteur en chef “En Toute Sécurité”

[EXTRAITS]

 

EN TOUTE SECURITE : Avec le retour de l’inflation et les difficultés de recrutement, la profession traverse une phase difficile. Cela affecte-t-il DPSA ?

Geoffroy Castelnau : Oui, nous commençons à subir les effets de cette crise généralisée. En 2022, nous anticipons un ralentissement de la croissance qui pourrait être comprise entre 2% et 5%, par rapport aux 37M€ de l’année dernière dans la sécurité. Notre société est saine et se porte bien.
Nous avons remporté de nouveaux contrats. Depuis plusieurs années, nous avons signé avec 6 musées et nous avons acquis une nouvelle expertise qui s’ajoute à nos compétences dans le domaine de la sécurité des sièges sociaux, du luxe et des tours de la Défense.

 

On constate un regain de guerre de prix. Ce phénomène vous touche-t-il également ?

GC : Nous entrons effectivement de nouveau dans le règne des acheteurs qui reprennent la main sur les directeurs sécurité. Mais il ne faut pas se laisser prendre dans la spirale de la guerre des prix. Il faut se positionner sur un autre plan : vendre du service et pas seulement un coût.

Toutes les sociétés de surveillance humaine n’ont pas notre chance de travailler pour de clients prestigieux qui sont attentifs à la qualité des prestations fournies. Aussi, je prévois une année difficile en 2022 et 2023 pour notre profession, avec davantage d’entreprises en faillite. Regardez ce qui s’est passé pour les appels d’offre récemment lancés pour la sécurité des Jeux Olympiques. Sur les 15 sociétés dirigées par un administrateur du syndicat GES, 12 n’ont pas répondu, dont certains pourtant spécialisés dans la sécurité des grands événements. Ce pourcentage démontre que nous sommes dans une situation catastrophique et souligne la démarche politisée de ces appels d’offre.

 

Dans ce contexte tendu, que faut-il faire pour se différencier par rapport aux concurrents ?

GC : Il faut mettre l’accent sur le volet social pour attirer des agents de sécurité de bon niveau et éviter qu’ils ne partent.

Aujourd’hui, c’est notre priorité et nous avons multiplié les décisions dans ce sens. C’est ainsi que nous avons créé une prime d’assiduité, versée quand l’agent n’a aucun retard ni absence injustifiée. Cette prime de 130 euros a été versée à 68% de nos agents. Elle a permis de désengorger notre service planning.

Même pendant la crise sanitaire, nous n’avons pas hésité à avoir recours à davantage d’heures supplémentaires : plus de 60% de nos effectifs en ont bénéficié. 2020 a également été l’année du versement de la prime Macron et du retour de la participation aux salariés.

En cette période de pénurie de personnel, nous avons été innovants en lançant une campagne de recrutement sur les réseaux sociaux qui propose aux candidats de les embaucher en conservant leur ancienneté, ce que les autres n’ont jamais fait. Nous souhaitions recruter 60 agents : à fin mai, nous en avons déjà trouvé 23.

Tous ces avantages sont coûteux, mais nous vendons nos prestations au bon prix pour proposer cette politique sociale. Et cela entraîne une conséquence très positive : le turnover de nos collaborateurs est de 8% seulement contre une moyenne proche de 60% pour la profession. Nous n’enregistrons pas de démission d’agents pour aller chez un concurrent.

 

Interview complète à lire sur le site d’En Toute Sécurité ou à télécharger ici

 

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