Sécurité privée : organisation de la profession – le grand nettoyage

En avant première de la parution fin avril de la prochaine édition de la Lettre Bleue du Groupe DPSA, en voici un avant-goût avec un article d’actualité…

Le temps, l’urgence sont venus de doter -enfin- la profession d’une puissante et unique organisation professionnelle de lobby patronal et de défense. De fait, il n’y a vraiment pas de quoi se satisfaire des bien maigres résultats passés. Voilà des années que l’on parle des mêmes chantiers stratégiques qui n’avancent pas, voire reculent.

Quelques exemples édifiants : Voilà 30 ans que la profession demande en vain une protection juridique renforcée pour ses agents ; voilà 20 ans qu’il est question d’instaurer une garantie caution financière ; voila autant d’années que le sujet de la maîtrise de la sous-traitance en cascade est avancé et reporté ; voilà presque 10 ans que l’on parle d’une carte professionnelle électronique et c’est le BTP qui l’a instaurée… pas nous ; voilà des décennies que l’on ne parvient pas à revoir les classifications et que le 1er coefficient salarial est dépassé par le Smic, …

Démonstration cruelle que la sécurité privée à de manière vitale besoin d’une toute nouvelle organisation professionnelle performante, efficace et productive qui pèse et va au bout de ses chantiers stratégiques. Le remède est simple : il faut que le métier se donne les moyens, les outils, la structure et les compétences pour se faire entendre et respecter.

Organisation de la profession : 
renouvellement profond, méthodes, objectifs, planification et évaluation

Car enfin, histoire d’enfoncer un peu plus le clou :
– Est-il normal d’apprendre que 60 M€ de trop-perçu de la taxe CNAPS, dont la profession aurait eu tant besoin pour financer le MAC, demeurent dans les caisses de Bercy ?
– Est-il normal d’apprendre sans concertation que cette même taxe CNAPS est supprimée en 2020 ?
– Est-il normal de lire que le CNAPS devrait se passer de l’expertise des professionnels ?
– Est-il normal, après nous avoir dit que nous étions au top de l’agenda législatif suite au “Rapport sur le Continuum”, d’être renvoyés aux calendes grecques pour cause de gilets jaunes ?
– Est-il normal que l’action du CNAPS n’ait en rien contribué à réduire l’atomisation du marché ?
– Est-il normal d’attendre encore des années pour que les sanctions graves du CNAPS envers les contrevenants soient publiées ?
Non ce n’est pas normal c’est même scandaleux !

Et on se demande 
comment certains ont pu si longtemps survivre à un tel bilan …

Face à ce constat d’échec patent, on ne peut qu’espérer que la fusion annoncée et tant attendue change -radicalement- la donne.

Il faut donc, oui, que la profession dispose d’une structure collective de représentation unique dotée de talentueux permanents, d’une gouvernance statutaire rénovée, rajeunie, d’authentiques entrepreneurs actifs soucieux et responsables de l’intérêt général de l’ensemble du métier.

Cela passe par un changement complet de logiciel, un renouvellement profond des méthodes, des objectifs, de leur planification et de l’évaluation critique des résultats. C’est la seule manière qui permettra d’émanciper durablement ce métier du «corner» régalien où d’aucun -du privé comme du public- se sont satisfaits des décennies durant, de le confiner pour leurs plus grands petits avantages… Et cela ne passe certainement pas par voir réapparaitre sur le devant de la scène les hommes ou leur faux nez fidèles qui ont incarné cette incurie à leur seul et unique avantage. Vous les connaissez et ils se reconnaitront. Veillons à cela !

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