SECURITE ET SURVEILLANCE SIEGES SOCIAUX PARIS : Entretien avec Marc Espieux, Responsable Sûreté – Sécurité chez Bruneau

Sécurité, Surveillance Humaine, Sécurité Incendie pour les sièges sociaux à Paris et Ile de France

 

Avec 730 personnes et un CA de 305 M€, Bruneau est le numéro 1 de la vente à distance de matériel de bureau pour les professionnels, en France, en Belgique et en Espagne.

Le site principal des Ulis, que l’entreprise occupe depuis 30 ans et qui a fait l’objet d’un agrandissement important en 2003, s’étend sur 18 ha, et compte aujourd’hui 6 bâtiments pour une surface totale de 77.000 m2. La société a également quelques plateformes en province.

L’entreprise familiale créée par Jean-Marie BRUNEAU a fêté ses 60 ans en 2015. Elle appartenait au groupe MULLIEZ et a été rachetée récemment par le fond d’investissement de Serge WENBERG. Attachée à ses bases familiales, la société transmet depuis sa création des valeurs de qualité.

Elue «Meilleur Service Client» en 2013 et en 2015, elle met en avant un taux de fidélisation des clients de 97%.

Quels sont les problèmes de sécurité et sécurité incendie sur ce site sensible de l’Ile de France ?

Marc Espieux : Le risque majeur demeure l’incendie en raison du volume de marchandises entreposé sur les 77.000 m2. Le site est classé entrepôt ICPE et soumis à autorisation (1510). Nous avons un certain nombre de contraintes liées aux risques incendie et à l’intrusion. La population est élevée dans le département. Les tentations sont fortes ; notre stockage est important. Mais la démarque marchandise (DM) reste très faible avec un taux de 0,04%. Les 250 engins de manutention situés dans l’entrepôt entraînent un risque fort ; de nombreuses formations préventives sont dispensées afin de réduire le nombre d’accidents.

Quel regard avez-vous sur la surveillance humaine en site sensible ?

Marc Espieux : Nous sommes bien contents d’avoir nos fidèles agents de sécurité, et certains d’entre eux depuis très longtemps. C’est un métier qui demande beaucoup de rigueur pour palier la routine du quotidien. La réactivité est un atout nécessaire face à des situations difficiles et inattendues. Vos agents sont toujours très occupés. Tant que les donneurs d’ordre appréhenderont la surveillance humaine uniquement par rapport à un coût, votre métier aura bien du mal à progresser. Mais la sécurité privée est en train de faire sa révolution depuis quelques années, grâce à plus de matériel, plus de formations, et plus de règlementations et de contraintes.

Sur certains sites, les agents sont parfois considérés comme de simples gardiens, des vigiles, et non pas comme des personnes aux responsabilités multiples et de plus en plus importantes, auxquelles on demande davantage de réactivité et de savoir-faire.

La mise en place des agents armés est voulue au plus haut niveau, quel est votre sentiment ?

Marc Espieux : Je reste perplexe face à cette volonté, cela sera sans doute difficile pour votre métier de modifier les éléments en terme de profils, de formations ou d’assurances. Cette décision n’interviendra que sur des niches d’activités pour lesquelles vous positionnerez d’anciens policiers ou gendarmes.

DPSA et BRUNEAU, une longue histoire, pouvez-vous en parler ?

Marc Espieux : DPSA Ile de France, spécialiste de la sécurité et sécurité incendie des sièges sociaux à Paris, a été partenaire de J.M BRUNEAU de 2003 à 2010. Le retour est effectif en 2015 suite à un Appel d’Offres, et au bon souvenir du Directeur Administratif et Financier de cette période. La présence d’un ancien agent DPSA dans notre service interne sécurité a aussi joué un rôle positif. La proximité de votre encadrement, vos engagements et la réalité du quotidien ont fait la différence pour les années à venir.

La formation en Sécurité Privée est-elle suffisante dans notre profession ?

Marc Espieux : Je regrette qu’il n’y ait pas d’équivalence pour les formations SSIAP avec la sûreté et la surveillance classique. Notre site est confronté à un flux très important de livraisons, de visiteurs et de prestataires. Vos agents n’ont pas toutes les formations nécessaires et celles-ci doivent parfois être complétées par nos soins.

DPSA Ile de France est une PME régionale, est-ce un atout pour vous ?

Marc Espieux : Cette proximité de PME à taille humaine convient bien au client BRUNEAU sur le site des Ulis. Nous avons souffert dans le passé de grosses entreprises de votre secteur, qui souhaitent toujours s’étoffer au détriment de la qualité de service.

Quels services supplémentaires de sécurité DPSA devrait-il déployer pour mieux servir son client BRUNEAU ?

Marc Espieux : Votre marge de progression proviendra de la partie expertise, conseil en sécurité, par l’apport de solutions comme celles des cycles d’entraînement des agents de sécurité face à des situations compliquées ou nouvelles. Les contrôleurs DPSA que nous connaissons bien ne sont pas utilisés pour l’ensemble de leurs compétences et pourraient reprendre ce sujet à leur compte.

Quel a été votre parcours avant de diriger la sécurité chez BRUNEAU ?

Marc Espieux : J’ai officié pendant 11 ans au sein de la légion étrangère au 1er REC, avec une forte sensibilité à la sûreté/sécurité, il était logique d’aller protéger des entreprises comme BRUNEAU. Ma reconversion s’est faite au CNPP pendant de nombreux mois en suivant des formations telles que le CERIC en sûreté, l’INSSI pour l’incendie, le CQP ou l’ERITEC pour les risques technologiques.

Que dire sur notre certification AFNOR NF Service Prévention et Sécurité ?

Marc Espieux : La qualité et votre certification évoquent la marque de sérieux de DPSA, c’est un souci de moins pour nous, car nul besoin de vous auditer, ceci est effectué par un organisme extérieur et indépendant. Très peu d’entreprises de surveillance humaine bénéficient d’un référentiel qualité, et ceci est bien dommage pour votre profession. La problématique du coût présente toujours un frein et les utilisateurs ne sont pas tous prêts à payer pour leur sécurité.

L’arrivée de notre «Conseil de l’Ordre» en 2012 avec le CNAPS est-elle un atout pour les donneurs d’ordre ?

Marc Espieux : C’est une bonne chose en dehors de la taxe, mais je me sens très peu concerné par le CNAPS. L’organisme doit agir plus précisément sur le secteur des entreprises de sécurité, pour certaines peu respectueuses du cadre légal.

Quel est l’avenir de nos personnels dans le métier de la surveillance humaine ?

Marc Espieux : Vos agents traversent une période cruciale pour conserver ou non leur emploi de demain ; ils doivent se rendre encore plus indispensables dans leurs missions, par leur implication au quotidien, par la qualité du service rendu. Le personnel restera toujours essentiel même si il est en danger, par rapport à l’arrivée de solutions technologiques performantes, et moins onéreuses. Vos entreprises doivent prendre en compte cette tendance et proposer des solutions mixtes et innovantes pour demain.

 

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EN SAVOIR PLUS SUR L’EXPERTISE : SECURITE, GARDIENNAGE DES SIEGES SOCIAUX A PARIS

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