Entretien avec Hervé Saval, Responsable Technique et Sécurité chez GLN

Avec 19 bureaux et un effectif de plus de 1.200 personnes dans le monde, dont 700 personnes à Paris, le cabinet Gide Loyrette Nouel est l’un des principaux cabinets d’avocats internationaux. Hervé Saval, responsable technique et sécurité, a en charge la sécurité de 4 immeubles parisiens, représentant 25 000 m2.

Comment se situe le cabinet Gide aujourd’hui sur son secteur ?

Hervé Saval : Le cabinet a été fondé à paris en 1920 et il rassemble plus de 600 avocats, dont une centaine d’associés, de 40 nationalités différentes, reconnus parmi les meilleurs spécialistes de chacune des branches du droit national et international de la finance et des affaires. Le cabinet offre aux entreprises, aux institutions publiques et privées, ainsi qu’aux gouvernements, une assistance juridique à compétence multiple.

Plusieurs bâtiments de bureaux à gérer, n’est-ce pas trop difficile ?

Hervé Saval : Nous occupons à Paris quatre immeubles regroupés entre les ponts de l’alma et Alexandre III, représentant une surface d’environ 25 000 m2. Nous avons deux accès principaux sur deux rues. Ce sont des immeubles « code du travail », indépendants, avec un espace clients d’une trentaine de salles de conférence dont deux auditoriums et de multiples entrées secondaires qui ne nous facilitent pas la tâche au quotidien.

Quel est votre dispositif en matière de sécurité ?

Hervé Saval : Chaque immeuble possède son propre SSI de catégorie A. Plusieurs salles sensibles sont sécurisées par gaz d’extinction, une est certifiée APSAD I13. Nous sommes équipés d’un système de contrôle d’accès par badge Mifare crypté protégeant l’ensemble de nos accès à tous les étages. Nous bénéficions aussi d’une permanence humaine 24 heures sur 24 assurée par un effectif d’une douzaine d’agents SSIAP et un chef de site. Une surveillance vidéo avec stockeurs numériques et pourvue d’une soixantaine de caméras complète notre dispositif. Un pc de sécurité regroupe l’ensemble des reports d’alarme. Plus de 500 détecteurs d’incendie sont installés sur les quatre bâtiments. Aussi, 130 occupants sont désignés et formés guide et serre-files et équipiers de première intervention.

Avez-vous une vraie problématique en matière de sécurité ?

Hervé Saval : Dans ce quartier de luxe et d’affaires, les intrusions extérieures représentent un risque constant. Des process sont mis en place pour y pallier mais la menace existe en permanence. Nous avons conscience de la sensibilité de certains dossiers et de nombreuses mesures sont prises pour limiter les risques au maximum. Un autre sujet d’inquiétude concerne le volume très important de papier : cela représente un risque et nos 500 détecteurs de fumée sont, à ce titre, nécessaires. Enfin, la présence d’avocats à toute heure implique aussi une disponibilité sans faille de notre service de sécurité.

En 2011, vous avez changé de prestataire, comment cela s’est-il passé ?

Hervé Saval : Nous avons malheureusement constaté une baisse sensible de la qualité de prestation de la société de sécurité précédente sur une période trop longue. La décision a donc été prise de lancer une consultation et ce, malgré nos relations anciennes (depuis 1996). Nous ne regrettons pas notre choix actuel.

Trouvez-vous de la valeur ajoutée dans la prestation DPSA ?

Hervé Saval : C’est ce qui a retenu notre attention dans le dossier d’appel d’offres. Nos interlocuteurs sont toujours présents – il y a une vraie proximité. Les problèmes sont vite résolus, bien avant la réunion qualité mensuelle.

Notre prestataire fait preuve de réactivité face à tous nos soucis du quotidien. L’encadrement intermédiaire est joignable en permanence et cela fait la différence. L’ensemble des formations sont réalisées chez ISIG point bleu. Le centre de formation en sécurité de DPSA est un vrai partenaire et nous soutient dans nos obligations réglementaires.

Vous utilisez la sécurité humaine depuis plus de dix ans, quel est votre sentiment par rapport à ce métier ?

Hervé Saval : L’important dans ce métier est la motivation dans le temps et les qualifications données aux personnels tout au long de leur carrière. Trop d’entreprises de sécurité ne vendent qu’un prix, un taux horaire. Votre métier se professionnalise sans cesse, en partie grâce au CQP ou à la carte professionnelle. Vous avez de plus en plus de difficultés à recruter des personnels fiables et capables d’assurer convenablement les missions qui leur sont confiées.

Le CNAPS est-il la solution, y croyez-vous ?

Hervé Saval : Il est encore trop tôt pour se prononcer. C’est peut-être une bonne chose malgré les 0,5 % de taxe supplémentaire que nous supportons en plus de la TVA.

Vous avez un chef de site DPSA, est-ce une aide pour vous ?

Hervé Saval : Cela représente une aide précieuse et indispensable étant donné la complexité de l’ensemble immobilier, des systèmes de sécurité, des menaces et risques liés au site, de près de 1.000 résidents dans nos quatre immeubles (en incluant nos visiteurs et les prestataires extérieurs). De plus, la totalité de la gestion des badges, la formation des agents et la vérification des connaissances sont prises en charge par ce chef de site au quotidien. C’est un spécialiste de la sécurité, sous tous ses aspects, sur lequel le cabinet Gide s’appuie en toute confiance.

Que doit faire votre prestataire actuel pour encore mieux vous servir ?

Hervé Saval : La gestion humaine est complexe. il est nécessaire de rechercher des agents motivés pour pouvoir réaliser les missions confiées dans de bonnes conditions. L’ensemble des rondes, d’une durée de près de deux heures chez nous, est un vrai test quotidien de vos personnels.

La sécurité est-elle l’affaire de tous chez vous ?

Hervé Saval : Bien entendu, compte tenu du caractère extrêmement confidentiel de notre activité. l’ensemble des membres du cabinet sont régulièrement sensibilisés à ces sujets. De nombreux exercices sont réalisés et tous les moyens de communication mis en œuvre.

Quelle amélioration avez-vous faite récemment pour votre sécurité ?

Hervé Saval : il y en a plusieurs en fait :

  • La mise en place d’une main courante informatique développée par la société e-sécurité associée au contrôleur de ronde électronique sont des avancées non négligeables.
  • Le remplacement du système radio avec relais et pti était nécessai- re car obsolète depuis quelques temps.
  • Avant la fin 2012, la mise en place d’un back-up avec le pcs de jour et celui de nuit sera opérationnelle pour achever l’ensemble du dispositif technique.

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