SERIE FEMMES DANS LA SECURITE PRIVEE / 3
Dire que le secteur de la sécurité privée atteindra la parité dans les prochaines années, ce serait aller (beaucoup trop) vite… Le secteur reste encore très largement masculin, puisque le taux de féminisation s’établit à 15% en 2020* , en légère mais constante progression depuis 2019. Pourtant, à l’image de la sûreté aéroportuaire qui compte plus de 46% de personnel féminin* , l’ensemble des professionnels de la sécurité privée, les entreprises de sécurité privée en tête, souhaitent largement accélérer la féminisation du secteur. Tout comme les clients, qui demandent de plus en plus d’agentes sur leur site. Entre 2021 et 2022, notre centre de formation a vu le nombre de ses candidates au TFP APS passer de 20 à 25% des effectifs. Assisterait-on enfin à une accélération de la féminisation de la sécurité privée ?
Entre l’évidente professionnalisation des métiers de la sécurité, le besoin de nouvelles compétences notamment en management intermédiaire, l’arrivée des nouvelles technologies et les grands événements de 2023 et 2024, le moment paraît propice pour que la sécurité privée passe enfin au-delà des préjugés et autres idées préconçues qui lui collent à la peau. La sécurité privée n’est pas affaire de « gros bras », mais plutôt de prévention, de technicité et de communication. Des compétences à acquérir, que l’on retrouve aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
27000 femmes dans la branche de la sécurité privée
Tous les agents de sécurité ne sont pas des hommes. Depuis de nombreuses années, les femmes sont présentes dans les métiers de la sûreté aéroportuaire avec un taux de féminisation de 46,5%. Un chiffre record, qui s’explique par l’obligation légale d’effectuer les missions de palpation sur des femmes par du personnel féminin.
On retrouve également de nombreuses femmes dans les métiers de la télésurveillance, dont le taux de féminisation s’établit à 37%, soit 3500 personnels féminins sur 10200 personnels en totalité pour l’année 2020.
Toutefois, hormis ces segments d’activité fortement féminisés, le taux moyen de femmes dans les effectifs de la sécurité privée s’établit à 15%.*
Selon le rapport de Branche 2021, 27000 femmes travaillaient dans la branche de la sécurité privée (fonctions support et fonctions opérationnelles cumulées) sur un total de près de 180 0000 salariés du secteur en 2020.
La formation amorce la tendance vers la féminisation de la sécurité privée
On observe depuis quelques années une augmentation sensible des effectifs féminins dans la formation aux métiers de la sécurité. En croissance constante depuis 4 ans, les femmes représentaient en 2020 plus de 17% des candidats à la formation initiale de la Branche (TFP APS) contre moins de 15% en 2018. Une tendance confirmée à la hausse confirmée par notre centre de formation situé en Ile de France, POINT BLEU FORMATION, qui a accueilli 25% de femmes en 2022 pour ses formations au TFP APS (contre 20% en 2021), soit une augmentation effective de +5% en 1 an !
Du côté de l’alternance et de l’apprentissage, la présence des femmes est encore plus marquée. Elle atteint même la parité sur certaines académies — Bordeaux, Limoges, Mayotte, Poitiers et Paris — pour le BTS « Management opérationnel de la Sécurité ».
Autre indicateur observé dans notre centre de formation : les femmes engagées dans des formations SSIAP sont très souvent major de leur promotion. De quoi encourager les femmes à envisager une carrière en sécurité incendie à l’image de Sandra, qui, moins de 10 ans après sa reconversion professionnelle, occupe le poste d’assistante d’exploitation chez DPSA Ile de France ou de Donia, contrôleuse chez DPSA Ile de France.
La sécurité privée : un métier technique et rigoureux, plutôt qu’un métier « musclé »
Contrairement là encore aux idées reçues, la sécurité privée est un métier qui s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes, donc complètement mixte. C’est d’abord une activité de surveillance, de prévention et d’alerte, que ce soit en sûreté ou sécurité incendie. Il repose sur des connaissances techniques et théoriques, sur la communication, sur la capacité à évaluer une situation, sur des techniques verbales et postures adéquats dans la gestion de conflits, la maîtrise du stress,… autant de compétences qui peuvent être développées aussi bien par des hommes que par des femmes.
Les femmes qui exercent dans les métiers de la sécurité démontrent d’ailleurs largement leurs capacités professionnelles dans le domaine. Un métier qui n’est pour elles, jamais choisi au hasard et toujours exercé avec passion, une des raisons pour lesquelles leur parcours est dans la très grande majorité des cas, exemplaire. Elles sont attachées aux diplômes et à la reconnaissance de leurs qualifications, et la sécurité privée et ses divers métiers, notamment la sécurité incendie chez DPSA Ile de France, leur offre de belles opportunités pour monter en compétences, rapidement. Leur rigueur, leur motivation et leur aptitude relationnelle et empathie naturelle sont appréciées. « Dans ce métier, comme dans beaucoup d’autres, les femmes et les hommes sont complémentaires » souligne Rosa, SSIAP2 chez DPSA Ile de France depuis 2018. Et c’est justement cette complémentarité et cette diversité qui sont appréciées et qui font la richesse d’une équipe….
DPSA Ile de France : + 16% de femmes depuis 2019, avec un objectif de +20% en 2023 !
Au service recrutement de DPSA Ile de France, les candidatures et les embauches de femmes aux postes d’agent de sécurité et agent de sécurité incendie sont en nette augmentation depuis 1 an. « Les femmes découvrent peu à peu le métier de la sécurité privée, ses possibilités d’évolution rapide à des postes de chef d’équipe, mais aussi les avantages qu’il offre en termes d’organisation personnelle, quand il faut concilier vie professionnelle et vie familiale. Nous sommes très attentifs à ce dernier aspect chez DPSA Ile de France. Nous proposons en priorité, d’une façon générale et pour tous les collaborateurs, femmes et hommes, des postes proches du domicile. Et surtout avec un planning respecté ! » indique Marc Rissetto, responsable recrutement. Les candidatures féminines sont appréciées bien sûr car plus rares, mais les qualités et qualifications recherchées sont exactement identiques pour les hommes et pour les femmes. De même, dans la sécurité privée, il n’existe pas de différence de salaire entre femmes et hommes, contrairement à l’écart moyen observé dans l’ensemble des salariés du privé en France.
De son côté, Patricia Bodics, Directrice de POINT BLEU FORMATION, centre de formation du Groupe, précise : “Comme les hommes, les femmes peuvent intégrer la sécurité privée à tout âge, dans le cadre d’une reconversion professionnelle, par le biais de l’apprentissage ou de l’alternance, d’un CPF, de Pôle Emploi… les possibilités sont nombreuses. Nous avons engagé cette année des démarches concrètes pour faire connaître notre métier auprès d’un public féminin et les opportunités d’évolution professionnelle qu’il offre ».
« L’objectif pour DPSA Ile de France est d’augmenter encore la part des femmes agentes dans nos effectifs à très court terme,et les accompagner loin dans leur carrière au sein du Groupe » confirme Jean Touvet, Président du Groupe. Et c’est effectivement le cas. A l’instar de Sonia, Donia a également récemment rejoint l’équipe des 5 contrôleurs DPSA Ile de France seulement 2 ans après son arrivée dans le Groupe et ne cache pas son enthousiasme : « Lancez-vous, les femmes ont leur place chez DPSA Ile de France ! »
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* Sources : GES-INFOS n°22 – sept. 2022
Observatoire des métiers de la Sécurité Privée, Rapport de branche 2021
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